In the BC Supreme Court decision of AB v Henry, 2025 BCSC 137, Madam Justice Gropper confirmed what five sexual assault victims have said for over four decades: that Ivan Henry was the man who sexually assaulted them at knifepoint in Vancouver in the early 1980s. Justice Gropper found that “each plaintiff has met her burden: to establish that Mr. Henry is the man who attacked her, on the balance of probabilities.” She awarded damages to each of them. This was a remarkable finding in an extraordinary case. Ivan Henry was convicted of numerous charges of rape, attempted rape and indecent assault against eight women in 1983 and spent almost 27 years in prison before the BC Court of Appeal determined in 2010 that he had been wrongly convicted, acquitting him on all counts. In a subsequent civil action brought by Henry against various levels of government, he received Charter damages of more than $8 million for the prosecution’s failure to disclose information to him.
When the Henry case was re-opened in the 2000s, the victims were left voiceless. During the special prosecutor’s review, Henry’s appeal, and Henry’s civil suit against government, the sexual assault victims were left with little support and without an opportunity to be heard. They were bystanders as a powerful public narrative grew that Henry was an innocent victim of government misconduct, along the lines of David Milgaard.
The five plaintiffs commenced their civil action against Henry to challenge the public narrative of Henry as an innocent man and to draw attention to the legal system’s failure to give victims the support they needed in these extraordinary circumstances.
In this conversation, the lawyers who represented the women plaintiffs in their civil case against Henry will reflect with Professor Emma Cunliffe on what we can learn about the Canadian legal system, the progress of women’s rights to the equal protection and benefit of the law, and truth telling, from the extraordinary course of the Henry case.
Dans la décision de la Cour suprême de la Colombie-Britannique AB c. Henry, 2025 BCSC 137, la juge Gropper a confirmé ce que cinq victimes d’agression sexuelle affirment depuis plus de quatre décennies : qu’Ivan Henry était l’homme qui les avait agressées sexuellement sous la menace d’un couteau à Vancouver au début des années 1980. Le juge Gropper a conclu que « chaque plaignante s’est acquittée de son fardeau : établir que M. Henry est l’homme qui l’a attaquée, selon la prépondérance des probabilités ». Elle a accordé des dommages et intérêts à chacun d’entre eux. Il s’agissait d’une découverte remarquable dans un cas extraordinaire. Ivan Henry a été reconnu coupable de nombreuses accusations de viol, de tentative de viol et d’attentat à la pudeur contre huit femmes en 1983 et a passé près de 27 ans en prison avant que la Cour d’appel de la Colombie-Britannique ne détermine en 2010 qu’il avait été condamné à tort, l’acquittant de tous les chefs d’accusation. Dans le cadre d’une action civile ultérieure intentée par Henry contre divers ordres de gouvernement, il a reçu des dommages-intérêts de plus de 8 millions de dollars en vertu de la Charte pour l’omission de la poursuite de lui divulguer des informations.
Lorsque l’affaire Henry a été rouverte dans les années 2000, les victimes sont restées sans voix. Au cours de l’examen du procureur spécial, de l’appel de Henry et de la poursuite civile de Henry contre le gouvernement, les victimes d’agression sexuelle se sont retrouvées avec peu de soutien et sans la possibilité d’être entendues. Ils étaient des spectateurs alors qu’un récit public puissant se développait selon lequel Henry était une victime innocente de la mauvaise conduite du gouvernement, à l’instar de David Milgaard.
Les cinq plaignants ont entamé leur action civile contre Henry pour contester le récit public selon lequel Henry était un homme innocent et pour attirer l’attention sur l’incapacité du système judiciaire à apporter aux victimes le soutien dont elles avaient besoin dans ces circonstances extraordinaires.
Au cours de cette conversation, les avocats qui ont représenté les plaignantes dans leur affaire civile contre Henry réfléchiront avec la professeure Emma Cunliffe sur ce que nous pouvons apprendre sur le système juridique canadien, les progrès des droits des femmes à l’égalité de protection et au bénéfice de la loi, et à dire la vérité, grâce au déroulement extraordinaire de l’affaire Henry.